Aménagement du centre ancien

A 950 m d'altitude, dans le Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne, Salers est une étape incontournable de la région. Ensemble unique du 16ème siècle, ses hôtels particuliers et ses maisons à tourelles en pierre volcanique confèrent au village un charme austère. Parmi les nombreuses richesses patrimoniales de la cité fortifiée, l'église Saint-Mathieu renferme cinq tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle, mise au tombeau et lutrin polychrome. Salers doit aussi sa réputation à la richesse de son terroir dont le formage et la viande sont les fleurons.

L'aménagement du centre ancien et la réfection des sols fait partie d’un vaste projet de valorisation patrimoniale au coeur du village.

L’enjeu du projet a été de simplifier la lecture du bâti et de retrouver la rusticité de traitement des sols qui existaient avant l'arrivée des matières synthétiques. Le projet a poussé quasiment jusqu'à l'austérité la forme du revêtement qui s'efface au profit des façades les jours de soleil, et fait disparaître les contrastes les jours de pluie.

Le choix d'une pierre régionale (lave de Bouzentès) a été fait pour des raisons écologiques, patrimoniales, et également pour sa pérennité et ses qualités de textures et de couleur. Le choix du basalte, pierre omniprésente à Salers s'inscrit dans une logique de site ; le génie du lieu réside dans la parfaite maitrise de la géologie pour bâtir et se protéger ; la réfection des sols est dès lors une réalisation cohérente vis-à-vis du lieu, en respect total avec l'homogénéité et la spécificité minérale du bourg fortifié.

Le parti pris a été de rendre les rues les plus homogènes possibles, en dissimulant toute traces de réseaux, de délimitation ou de ruptures. L'ensemble des surfaces est traité en pierre de lave, y compris les éléments techniques. Le gris domine avec sa texture rugueuse et assumée sous ce climat du Cantal soumis à la neige et au gel.

La qualité de réalisation et sa pérennité ont été assurés par un suivi draconien du chantier, depuis la réfection des réseaux jusqu’à la pose des pavés qui devaient répondre à un cahier des charges très précis en termes de formes, de joint et de défauts.

4 phases ont été conduites entre 2010 et 2022, en fonction des capacités financières de la commune, et selon les recommandation du maitre d'oeuvre paysage, convaincu de la nécessité de traiter l'ensemble du bourg, et pas seulement les points majeurs.